Il est souvent difficile à réaliser dans des locaux mal adaptés et l'enfant est encore trop jeune pour qu'on utilise l'audivérificateur : un petit nombre d'enfants de cet âge seulement acceptent le casque et surtout répondent correctement en indiquant l'oreille qui reçoit le son.
On utilisera donc les jouets sonores de Moatti ou plus simplement la voix chuchotée.
Certains préconisent un examen impédancemétrique systématique à la recherche d'une otite séreuse. Celle-ci est en effet très fréquente chez l'enfant et entraîne un déficit auditif transmissionnel prédominant sur les fréquences graves de 5 à 40 dB. Avec les appareils automatiques la technique est relativement simple, mais elle n'est pas encore généralisée, souvent du domaine du spécialiste, notamment en raison du coût de ces appareils (20 000 à 35 000 F).
Surtout, il convient de se rappeler qu'à cet âge les troubles de l'audition entraînent un retard de l'acquisition du langage. Il faudra donc apprécier la force et la modulation des sons émis ainsi que le vocabulaire qui doit être étendu et intelligible. Ceci se fait en demandant à l'enfant son prénom et son nom de famille, de dire son sexe, en vérifiant s'il emploie le « je », le « moi », le » tu », s'il suit trois directions, s'il comprend « sur », « dedans », « devant », « faim », « froid », « fatigue »...
En cas de mauvaise réponse et après avoir examiné les oreilles de l'enfant à la recherche d'un éventuel bouchon de cérumen, on étudiera le comportement de l'enfant dont certains traits ont déjà pu donner l'alarme. Ces symptômes ont été minutieusement décrits par Gesell et Amatruda.
Le test des phrases consiste à demander à l'enfant de répéter des phrases ou d'exécuter des ordres que donne l'examinateur placé derrière l'enfant.
Le test des mots avec indicateur d'images est plus complexe. L'enfant montre du doigt l'image correspondant à la forme phonétique entendue. En fonction des mots bien choisis, il est possible de préciser les troubles d'identification.
Dans le test d'Olivaux, on dispose 25 images devant l'enfant. L'observateur placé à un mètre en face de l'enfant nomme l'image à voix chuchotée et note les bonnes réponses. Un nombre insuffisant de bonnes réponses fait recommencer l'épreuve en demandant à l'enfant de regarder l'observateur. Un pourcentage de bonnes réponses meilleur, grâce à la lecture sur les lèvres, accroît les doutes sur la valeur de l'audition.
La moindre anomalie demandera confirmation auprès du spécialiste (réflexe d'orientation conditionné, ciné-show, électrocochléographie, potentiels évoqués auditifs).
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